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Le propos :

Quand on parle d’image, le consensus est à peu près simple sur sa définition, son contour, son contexte. Bien sûr, le résultat photographique est immensément large, cependant elle répond à une définition physique en deux dimensions.

Le concept de frontière est plus compliqué à définir.
L’étymologie de frontière, front, en révèle les connotations militaires. La frontière est aussi, paradoxalement, un lieu d’échange des humains, des biens, de passage d’une langue à l’autre. La frontière est ambivalente, elle est borne ou limite. En tant que borne, elle est un obstacle réel, étanche et arbitraire auquel on se heurte, en tant que limite, elle est un obstacle possible, perméable et nécessaire qui incite au passage, voire au dépassement car au delà de la réalité géopolitique, la frontière est aussi intérieure et subjective.
Chacun a ses limites qui le construisent, qu’il va, consciemment ou inconsciemment, accepter ou éventuellement transcender pour d’autres.

Alors quel sens a une frontière quand il s’agit d’en proposer une déclinaison photographique : est-ce une frontière géographique, intellectuelle, physique, politique, sensorielle, plastique ?

Images Frontières est ainsi un sujet d’une grande diversité dont les quinze photographes de Photographies Rencontres proposent leurs propres variations, chacun ayant à cœur de convaincre sur la pertinence de sa frontière, ou de ses frontières.