Deux groupes de photographes du collectif Photographies Rencontres se sont emparés de deux romans comme des aventures photographiques, interrogeant le pouvoir de l’image à dialoguer avec un récit romanesque.
Le premier roman, Vingt quatre heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig (1927), a été, après lecture minutieuse, transformé en un script de vingt-quatre images par Brigitte Kohl, Jean-Pierre Lefèvre, Thierry Moine, Bernard Pharabet, Patrick Rana-Perrier et Corinne Silva. Deux modèles se sont prêtés au jeu, et chaque photographe a mis en œuvre sa sensibilité, ses outils, ses techniques, son vécu pour faire vivre cette histoire. La présentation des images, chacune sous-titrée du texte en allemand et en français, se déploiera en ligne, invitant le public à revisiter l’œuvre de Stefan Zweig. Exposition du 10 au 12 octobre 2014
Le second roman, La petite piscine au fond de l’aquarium de Jean-Noël Blanc (Editions Joëlle Losfeld, 2007), a imprégné chaque photographe jusqu’au surgissement d’images que le texte suggérait : espaces urbains, figure du narrateur, émotions. En complicité avec l’écrivain informé des étapes de la création, les photographes, Philippe Accary, Martine Alibert, Valérie Berge, Claire Defosse, Robert Deyrail, Éveline Gallet, Évelyne Rogniat, Pierre Serpol, ont produit un libre kaléidoscope de vingt-quatre images. Exposition du 7 au 9 novembre 2014
Le lieu
Implantée au n° 379 de l’avenue de la Libération à Nancy, la Galerie 379 met en valeur l’art contemporain.
Depuis 2001, le bâtiment aux murs rouge vif voit défiler les artistes, locaux ou internationaux. Plus qu’une simple enceinte hébergeant des œuvres, le lieu favorise l’échange et l’interaction avec les artistes. Installée par Myriam Librach, la pièce se transforme à chaque exposition en véritable atelier d’expérimentations pour les créateurs. « Il y a une réelle interaction entre la salle et l’artiste. Il fait du lieu ce qu’il veut et joue avec l’espace pour donner vie à l’exposition ». Myriam Librach recrée ici un véritable lieu interactif autour de l’art, déclarant : « On tranche avec le côté solitaire de l’artiste. »